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Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/255

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colons s’appelaient Jean Maurice Saint-Onge, Jules Boivin, Germain Morin et Alexandre Boily. En 1865, d’autres pionniers arrivèrent, et leur nombre s’était tellement accru trois ans après que l’archevêque jugea à propos de leur envoyer un missionnaire. Ce missionnaire était l’abbé N. H. Constantin qui, à son arrivée, le 9 octobre 1868, fut obligé de demander l’hospitalité à un colon établi non loin de la chapelle :

« Je passai là trois semaines, écrivait-il l’année suivante, dans une maison de vingt pieds carrés, où nous étions toujours au moins quatorze personnes. Le dernier jour d’octobre, je pus m’installer dans la sacristie où les planchers étaient à peu près terminés.

« Je trouvai, en arrivant, une chapelle de 50 x 33 pieds, en pièces de cèdre, avec une sacristie de 34 x 28 pieds. Cette dernière sert de sacristie et de presbytère à la fois. Je fis construire une bâtisse de 30 x 25 pieds, qui me sert de grange et d’étable, puis une autre petite bâtisse de douze pieds carrés, pour me servir de laiterie et de hangar. Dans le cours de l’hiver dernier, je commandai une autre bâtisse de 30 x 25 pieds, destinée à servir plus tard de hangar à grain, mais devant servir présentement tout à la fois de hangar à grain, de salle publique, de maison d’école et de logement pour le bedeau. La bâtisse a été construite dans le cours de l’été dernier, et elle remplit bien son rôle. Toutes ces constructions vous font voir le courage et le zèle des pauvres colons. J’ai eu le plaisir de voir ouvrir une école dans le cours d’octobre dernier. Près de cinquante enfants la fréquentent, et grâce aux qualités de l’institutrice, cette école fera un bien immense dans la mission. »