Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/347

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effectivement, on posa des rails en bois de Québec à Gosford, et, pendant près d’une année, des trains circulèrent sur cette ligne d’un genre inédit. Les résultats furent surprenants, étonnèrent jusqu’aux directeurs de la Compagnie eux-mêmes.

En quelques semaines trois grandes scieries s’élevaient sur des rivières traversées par la ligne, et de grandes quantités de bois de chauffage et de construction étaient transportées à la ville.

Mais la saison des pluies glaciales et des tempêtes de neige survenant, on se buta immédiatement contre une autre impossibilité, celle de faire rouler des trains sur des « lisses » de bois couvertes de verglas. Néanmoins on ne se laissa pas décourager et, pendant plusieurs années, tous les printemps, on recommença l’exploitation de la ligne, qui ne fut abandonnée définitivement qu’en 1874.

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Le 27 novembre de cette même année, M. Edmond Giroux, conseiller de ville, proposait de demander à l’Assemblée Législative l’autorisation d’émettre des débentures au capital de la « Compagnie de Gosford et du Lac Saint-Jean ».

Le montant de ces débentures devait être de quatre cent cinquante mille dollars, représentant une subvention