Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/390

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Maîtresse désormais de la position, après être enfin parvenue, en 1888, à poser ses derniers rails sur les bords du lac Saint-Jean, la Compagnie du chemin de fer, comme il arrive toujours après les difficultés vaincues, trouvait que son œuvre était loin d’être complétée et, déjà, se dessinaient, dans l’esprit de ses directeurs, les conceptions qui devaient aboutir aux travaux gigantesques que nous voyons s’accomplir aujourd’hui, et qui ne sont pas encore le dernier mot de cette œuvre étonnante.

Pour avoir une idée nette des nouveaux projets, remarquables par leur grandeur et leur hardiesse, que nourrissait la Compagnie, il faut avoir une notion pour le moins générale de la vaste région du Saint-Maurice, qui allait désormais entrer comme un facteur important dans les préoccupations de la Compagnie et qui n’attendait, aussi elle, que son éclosion à la vie pour révéler ce qu’elle tenait en réserve et ce qu’elle peut donner à l’avenir.




Le Saint-Maurice, un des plus beaux cours d’eau du Canada, débouche à Trois-Rivières, après avoir parcouru trois cent soixante milles de pays, à partir des lacs où il prend sa source, entre le 48e et le 49e degré de latitude nord, à seize milles seulement des sources de la Gatineau et à cinquante milles de celles de l’Outaouais.

La descente du Saint Maurice, de ses sources au fleuve