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Page:Buies - Le chemin de fer du lac Saint-Jean, 1895.djvu/115

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Le chemin de fer

des colonies considérables ; au delà de ces limites, vers le sud-ouest, on touche au lac Nominingue ; à l’ouest et au nord, sont les grandes plaines des rivières du Milieu et du Lièvre, vers lesquelles la colonisation s’avance aujourd’hui avec l’allure progressive qu’on a vainement cherché à lui imprimer pendant de longues années de tâtonnements.

La mission de la Mattawin ne renferme qu’une centaine d’âmes environ, mais elle est destinée à un agrandissement rapide.


La Grande-Anse


La troisième étape est la Grande-Anse, large expansion, en forme de demi-cercle, que prend le Saint-Maurice, une douzaine de milles plus haut que la Mattawin. Ici, la physionomie de la rivière change complètement, et l’on se croirait transporté sur les rives du fleuve. Le Saint-Maurice a ici une largeur d’au moins un demi-mille ; sur chacune de ses rives les défrichements s’étendent à plusieurs milles au loin. Du côté de la mission, sur la rive est, il y a place pour une grande et belle paroisse ; on y trouve, à l’heure actuelle, une trentaine de colons installés comme dans les anciennes paroisses et jouissant d’un confort inusité dans ce pays primitif. De l’autre côté, sont les magnifiques fermes des MM. Hall, où l’on aperçoit de vastes prairies et des pâturages s’étendant au