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Page:Buies - Les comtés de Rimouski, de Matane et de Témiscouata, 1890.djvu/105

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quatre à cinq autres paroisses considérables, dont la plus importante est Saint-Basile, avec sa population de près de deux mille âmes, puis celle de Saint-Léonard, qui va jusqu’au « Grand Sault », et, à gauche, celle de Saint-François, bornée par la rivière de ce nom qui coule entre les comtés de Témiscouata et de Kamouraska, et va se jeter dans la rivière Saint-Jean. Ces quatre paroisses forment un front d’environ soixante et quinze milles, entre le Grand Sault et l’embouchure de la rivière Saint-François. On construit actuellement un chemin de fer entre Edmundston et cette rivière ; ce chemin de fer aura trente-six milles de longueur et traversera un pays très bien établi et extrêmement riche en essences forestières, dont la principale est le cèdre. Les gens d’Edmundston disent même que l’on aurait bien dû construire le chemin de fer de Témiscouata, à partir de la Rivière Ouelle jusqu’à la rivière Saint-François, dont il aurait suivi le cours, et aurait continué ensuite le long de la rivière Saint-Jean, jusqu’à Edmundston. Ils affirment que cette ligne aurait traversé une contrée bien plus colonisable et beaucoup plus facile d’accès que la ligne actuelle, outre qu’elle n’eût été guère plus longue et aurait épargné un trajet inutile de trente-cinq milles de longueur, sur l’Intercolonial, entre la Rivière Ouelle et la Rivière-du-Loup. Ils déclarent que le chemin de fer de Témiscouata, à cause