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de la région relativement stérile qu’il traverse, contribuera faiblement au progrès de la colonisation et ne paiera jamais même ses dépenses. « Il a coûté, disent-ils, près d’un million, qui a été dépensé en pure perte au point de vue de la colonisation. » Ce million a été fourni, partie par le gouvernement fédéral, qui a donné six mille dollars par mille, partie par le gouvernement provincial qui a racheté, au taux de soixante et quinze centins l’acre, les terres qu’il avait d’abord données, en subvention à la compagnie du chemin de fer, ce qui a produit sept mille dollars par mille, et enfin par le gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui a donné pour sa part trente-six mille dollars, pour construire les douze milles qui traversent son territoire, à partir de la paroisse de Notre-Dame-du-Dégelé :

« La politique, qui se mêle à toutes les entreprises, disent encore les gens d’Edmundston, a seule décidé de la construction de la ligne par le comté de Témiscouata. On n’a pas tenu compte des besoins des populations, ni des conditions nécessaires au mouvement colonisateur, mais le jour n’est pas éloigné où le gouvernement provincial ne pourra manquer d’ouvrir les yeux à l’évidence et de construire un chemin de fer qui, partant de la Rivière-Ouelle, viendra rejoindre celui que nous construisons en ce moment d’Edmundston à Saint-François. »