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pieux disposés transversalement, au milieu d’une savane pleine de fondrières. On n’y allait qu’avec des voitures grossières, on enlevait une partie des bagages qu’on portait sur son dos, souvent même il fallait dételer pour pouvoir conduire les chevaux et les voitures par des sentiers moins marécageux, et lorsque l’on arrivait, avec peine et misère, aux premières maisons des deux paroisses naissantes, la journée était faite et l’on n’avait plus qu’à songer au repos.

Aujourd’hui bois, savanes et fondrières ont disparu, un beau chemin parcourt ces lieux jadis inabordables ; la culture est partout en plein rapport ; les champs se touchent sans interruption et l’on se croirait au milieu des plus anciennes campagnes du pays.

À deux pas de la route passe le chemin de fer Intercolonial, qui permet aux habitants d’expédier leurs produits sur place, et, en arrière, s’étendent cinq à six rangs de concessions, rattachées au chemin principal par différents chemins de colonisation.

De nouvelles paroisses se sont établies dans l’intérieur, et, à certains endroits, entre les comtés de Rimouski et de Témiscouata, on trouve des paroisses qui atteignent presque la frontière du Nouveau-Brunswick. L’accès en est facile, quoi-