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Page:Buies - Les comtés de Rimouski, de Matane et de Témiscouata, 1890.djvu/71

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chaque région, de chaque comté, mais il est impossible, avec nos ressources actuelles, de songer à exécuter un plan de cette étendue et de cette perfection ; aussi devons-nous nous contenter d’exposer, avec toute l’attention et tout le scrupule possibles, ce que nous voyons, et d’en tirer le meilleur parti pour l’instruction préparatoire de nos compatriotes.

Vous avez pu voir dans mes précédents rapports, monsieur le Premier, l’importance et les perspectives d’avenir des deux vastes comtés de Rimouski et de Matane ; et cependant, on ne les connaît encore que très imparfaitement ; il y reste encore de vastes étendues inexplorées et absolument lettre-morte, non seulement pour le public, mais encore pour l’homme d’étude. Il n’y a pas lieu de remonter au delà du siècle actuel pour trouver l’origine des plus anciennes paroisses du comté de Rimouski, le plus ancien des deux. Je me rappelle un temps où les paroisses de Saint-Simon et de Saint-Fabien, aujourd’hui si bien établies et si populeuses, n’avaient pas entre elles seulement un chemin voiturable. Pour aller de l’une à l’autre il fallait « faire portage, » absolument comme entre deux lacs et les gens qui s’aventuraient dans cette région encore primitive et inculte, étaient obligés de faire deux lieues à pied, à travers le bois, sur un chemin de pontage ou de