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l’embouchure de la rivière « Touladi », le plus considérable de tous les cours d’eau qui se jettent dans le lac Témiscouata. Cette rivière est étonnamment poissonneuse ; on y prend en quantité du hareng d’eau douce, du touladi, espèce de truite grise qui pèse de cinq à six livres, et du « pointu », autre variété de truite inconnue généralement ailleurs. Beaucoup plus haut, bien au delà de ce que peut embrasser le regard, à la tête même du lac, débouche la rivière Ashberish qui, après avoir pris en passant les eaux de sept lacs, tributaires plus ou moins grands, les apporte au grand lac Témiscouata, qu’alimentent encore sur la rive ouest d’autres cours d’eau d’une importance secondaire, tels que la rivière Cabano, la rivière aux Perches et la rivière aux Lapins, ces deux dernières beaucoup plus petites que la Cabano.

Quant au lac Témiscouata lui-même, c’est une des beautés, une des gloires de la nature canadienne. Nulle part on ne peut le contempler aussi bien ni en embrasser une plus vaste surface que de la hauteur où s’élève la belle église de Notre-Dame, ou bien du belvédère construit au-dessus de l’hôtel Cloutier, rendez-vous élégant et fashionable des touristes, des sportmen et surtout des familles américaines, attirées de loin par la renommée toujours grandissante de ce ravissant