buées, suivant les complaisances d’un terrain rempli d’aimables accidents.
C’était autrefois tout une affaire que d’aller pêcher la truite au lac Saint-Joseph, et l’on en parlait comme d’une expédition lointaine qui pouvait permettre une foule de récits à moitié fabuleux, mais toujours piquants, comme savent en faire les grands sportsmen. Aujourd’hui, il n’y a plus moyen d’avoir l’air de venir de la mer d’Hudson quand on ne vient que du lac Saint-Joseph. Il faut continuer son chemin et se rattraper sur d’autres lacs ; heureusement qu’il y en a de quoi fournir à des légendes de pêcheurs pendant au moins encore un quart de siècle.
Voici le petit lac Batiscan, le lac Pauvre, le Bon Lac, le lac Long, le lac Belle Vue, le lac des Îles, le lac Vert, le lac Vermillon, le lac Clair, le lac au Lard, le lac du Centre encore un lac Long, le lac à la Belle Truite, le lac aux Rognons, le lac des Passes, et enfin le grand et superbe lac Édouard, qui a 18 milles de longueur et se trouve à peu près à mi-chemin sur le parcours de la ligne.
Je voudrais bien connaître l’origine des noms