Page:Buies - Récits de voyages, 1890.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
202
récits de voyages

entre le 48e et le 49e degré de latitude nord, à seize milles seulement des sources de la Gatineau et à cinquante milles de celles de l’Outaouais. La descente du Saint-Maurice, de ses sources au fleuve Saint-Laurent, est marquée par un certain nombre de rapides et par des chutes, entre autres celle de la Tuque, qui se trouve à cent milles de son embouchure. Des affluents assez considérables apportent leurs eaux à cette rivière et arrosent des étendues de terrain très variables, au point de vue agricole. Ceux qui débouchent sur la rive gauche du Saint-Maurice sont la rivière Mékinac, la petite et la grande Pierriche, la grande et la petite Bostonnais, la Croche, la Trenche et enfin la Windigo.

La Trenche est la plus longue de toutes ces rivières ; elle a un parcours de cent deux milles, tandis que celui de la petite Pierriche ne dépasse pas vingt-deux milles.

À Trois-Rivières on trouve une couche profonde de sable mobile, large de deux à trois milles, qui s’avance jusqu’à douze milles au nord, de chaque côté du Saint-Maurice ; mais au delà, l’aspect géographique du pays change soudainement et l’on voit prédominer des plans élevés, couverts de riches forêts. Le long des rivières,