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à travers les laurentides

autour des lacs, près des marais et jusque dans les bas-fonds se voient des bandes de sol d’alluvion, de la meilleure qualité, et l’on peut dire d’une manière générale que les deux tiers de la vallée du Saint-Maurice sont susceptibles d’une culture profitable. L’espace compris entre le Saint-Laurent et la rivière Mékinac, dans les seigneuries de Champlain et de Batiscan, est depuis longtemps colonisé, cela va sans dire, mais au delà, en remontant toujours le Saint-Maurice, on trouve le canton Boucher, puis le canton Carignan, puis le canton Malhiot, qu’arrosent la petite et la grande Bostonnais. Le chemin de fer des Piles traverse vingt-cinq milles de cette région, entre le fleuve et la chute de Shawenegan. À partir de celle-ci le Saint-Maurice devient navigable, pour des bateaux d’un faible tirant d’eau, jusqu’à la Tuque, soixante-quinze milles plus loin.

Les cantons que nous venons d’énumérer sont tous échelonnés les uns à la suite des autres le long du Saint-Maurice, et se terminent par le canton Langelier, le dernier de la série sur la rive gauche de cette rivière. Les terrains situés dans l’intérieur, c’est-à-dire entre les cantons qui bordent le Saint-Maurice et la rivière Batis-