Page:Buies - Récits de voyages, 1890.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
240
récits de voyage

1654, elles en commencèrent un autre, dont le gouverneur Lauzon posa la première pierre ; cet édifice fut fini en 1658. En 1660, les incursions continuelles des Iroquois les obligèrent à chercher refuge pendant trois semaines dans la maison des Jésuites ; le 5 mai 1672, elles ajoutèrent à l’hôtel-dieu une aile et un nouveau corps de bâtisse, et Talon fit déposer dans la pierre une inscription commémorative de la duchesse d’Aiguillon.

En 1696, de nouvelles augmentations vinrent compléter l’édifice, qui revêtit alors à peu près sa forme actuelle et s’étendit sur une superficie d’environ douze arpents ; mais la rente qu’avait donnée la duchesse d’Aiguillon était devenue fort disproportionnée avec les dépenses toujours grossissantes de la maison, de sorte que ce n’est qu’à force d’économie, d’industrie, grâce à une subvention annuelle de l’État et aux dots apportées par les religieuses, que l’hôpital a pu se maintenir et arriver même à une situation relativement florissante, puisque aujourd’hui l’Hôtel-Dieu possède douze maisons dans la ville, une terre à Saint-Sauveur, des baux emphytéotiques dans le faubourg Saint-Jean, une ferme à la Canardière et une concession dans le fau-