faut pour aller visiter la merveilleuse chute du Niagara. Un bateau à vapeur, de premier ordre, le Chicora, accomplit ce trajet jour et nuit, et par tous les temps. Autrefois, il fallait y mettre cinq à six heures ; mais, en revanche, la communication était maintenue tout l’hiver. On débarquait les passagers sur la glace, qui frangeait le rivage de chaque côté du lac ; depuis la création des chemins de fer, la communication d’hiver est devenue inutile, et, pour aller de Niagara à Toronto, on fait le demi-tour du lac, en passant par Hamilton, une des cités d’avenir de la province-sœur.
Toronto possède une bibliothèque publique, de fondation assez récente. On y comptait en 1885, quarante-et-un mille, deux cent quatre-vingt-six (41,286) volumes. Tous les ans elle s’accroît dans des proportions considérables, principalement par la libéralité des citoyens éclairés, et sa collection de livres et de documents relatifs à l’histoire primitive du Canada jouit déjà d’une grande réputation. On dépense à l’achat