avec l’extérieur. Comme les nouvelles locales étaient maigres, le Colonial Advocate était surtout rempli d’extraits des journaux européens. L’esprit révolutionnaire soufflait sur le vieux continent ; les Bourbons étaient de nouveau détrônés : l’esprit ardent de Mackenzie recevait promptement le contre-coup de ces événements, et son journal en portait l’empreinte à chaque ligne. Ce n’était pas seulement en Europe qu’il y avait des réformes, et des réformes pressantes à accomplir. Dans le haut Canada régnait le « Family Compact », sans mesure et sans contrôle ; il fallait en détruire l’inique et monstrueuse organisation. C’est à cette œuvre que Lyon Mackenzie se voua corps et âme.
Plus tard on apprenait que le parlement anglais venait d’être dissous par George iv, pour avoir repoussé le bill de « Réforme », proposé par le ministère. Ce bill de réforme était une mesure à bon droit populaire ; aussi l’esprit enthousiaste de Mackenzie éclate-t-il en transports de reconnaissance pour le souverain : « Le roi George, s’écrie-t-il, s’est acquis, dans les annales de la monarchie anglaise, un nom qui n’est inférieur qu’à celui d’Alfred le Grand… »
On ne peut s’empêcher de penser aux Améri-