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Page:Buies - Réminiscences, Les jeunes barbares, c1893.djvu/62

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LES JEUNES BARBARES

avancés que « nos plus fines plumes » de Québec, qui pratiquent bien l’admiration mutuelle à la quintuple essence, mais qui n’ont pas encore d’organe spécial pour la manifester.

Remarquons aussi que les anglicismes, contre lesquels on crie si fort, afin peut-être de faire oublier le reste, constituent les petits péchés, les fautes vénielles de nos publications, à quelques rares exceptions près ; les choses incompréhensibles constituent les péchés ordinaires, et les bêtises sont la monnaie courante.

Je prends mes exemples aujourd’hui dans ce qui vient de paraître tout récemment. Je pourrais fouiller à loisir dans environ cinq mille échantillons « d’énormités, » que j’ai découpées indifféremment dans des publications diverses, mais j’aime mieux ce qui est tout récent, parce que cela a le piquant de la nouveauté, j’allais dire de la fraîcheur.

Je remarque tout d’abord sur la couverture du Glaneur cette mention :

« Aucun travail ne sera admis, s’il n’est excellent pour le fond comme pour la forme »…

Cela donne à supposer que la direction du Glaneur se décrète d’elle-même juge de ces choses-là.

Nous allons voir.