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Page:Buies - Sur le parcours du chemin de fer du Lac St-Jean, deuxième conférence, 1887.djvu/24

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Compagnie de la Baie d’Hudson érigea plus tard un poste et des magasins pour faire la traite des pelleteries. Aujourd’hui, le Club des Laurentides n’a pas dépensé moins de quatorze cents dollars en chemins de colonisation dont se servent les arpenteurs et les chasseurs, en constructions et en améliorations de toute nature ; aussi, est-il parfaitement justifiable de venir demander au gouvernement de l’aide dans son œuvre si utile à tous et si propre à faciliter d’avance l’établissement de cette région où se trouve de la terre arable en plus grande quantité que dans toute la région avoisinante.

Soixante personnes seulement, au plus, peuvent faire partie de cette association d’élite en payant une somme de cent dollars pour leur inscription parmi les membres du club, et ensuite une souscription annuelle qui est de dix dollars, mais qui peut être portée jusqu’à vingt si des améliorations ou des travaux urgents l’exigent. Dès cet été le Club va faire bâtir, sur une éminence qui domine le lac Travers, une habitation complète pour ses membres, et une autre dans le voisinage immédiat pour les dames qui aimeront à aller faire deux ou trois jours de cette villégiature sauvage, d’un attrait tellement irrésistible, lorsqu’on y a goûté une fois, que toutes les autres vous paraissent fades, insipides et abominablement uniformes, en quelque endroit qu’on veuille aller. Le Club des Laurentides paie au trésor public une redevance annuelle de cent dollars.

Sur la route, nous traversons la rivière McQuig où est installée la boulangerie générale, capable de four-