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heureuse application facilité leur développement et amène à d’excellents résultats. De plus, la nourriture printanière, considérée comme une lessive animale, purge, débarrasse les herbivores des matières alvines qui ont longtemps séjourné dans les principales voies de l’appareil digestif ; elle ranime les sécrétions et les excrétions, et elle répare la machine qui fonctionne de toutes les souffrances et altérations qui ont été susceptibles de s’y manifester.

Il faut les habituer peu à peu au changement de nourriture, car un passage subit du sec au vert expose les animaux, surtout les jeunes, à des dérangements manifestes plus ou moins nuisibles.

Éleveurs intelligents, évitez la rosée, car elle est la vraie cause de ces indigestions, de ces météorismes graves qui sont trop souvent mortels.

Les veaux, beaucoup mieux que les autres animaux domestiques, sont faciles à manier dans les pâturages ; un enfant de douze ou quinze ans peut conduire et garder un troupeau considérable. Il en est pourtant dont la fougue est poussée à l’extrême, dont la méchanceté se fait sentir partout ; alors comment les maîtriser ? La castration se montre à nous avec tous ses attributs ; elle arrête cette démarche fière, éteint ce regard énergique, et fait disparaître la prédominance sur l’organisme des organes essentiels à la génération.


Castration des veaux. Cette opération, que quelques auteurs ont appelée une mutilation barbare, est un mal nécessaire pour les produits mâles des races chevalines, et indispensable pour ceux des races bovines. Le bœuf, comme nous le savons, n’est pas exclusivement destiné aux travaux