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INTRODUCTION.



L’abondance des moissons est dans la force du bœuf.
(Proverbe, chap. IV, v. 4.)


L’empire Français, favorisé d’un si grand nombre de productions différentes, emploie à leur culture et à leur transport plusieurs espèces d’animaux. Chaque département doit une partie de sa prospérité à une ou plusieurs de ces espèces.

Ces animaux n’ont attiré souvent qu’une attention superficielle, et ont souffert du même oubli que les autres branches agricoles. Tout n’est dirigé que par la force des routines, que l’on voit uniquement présider aux travaux ruraux. De ce vice d’application il est résulté, par rapport aux animaux, que la dégénération a succédé à l’amélioration ; qu’on ne voit que des productions viciées, que des sujets faibles et tellement dégénérés, qu’on ne pourrait les comparer aux sujets primitifs, sans croire qu’ils sont plutôt des monstres que leurs vrais successeurs.

Pourquoi l’agriculture, cette première science qui multiplie et perfectionne les productions naturelles, qui a honoré les plus grands hommes de l’antiquité, est-elle restée sta-