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III

le dis hautement, l’agriculture est la mère de toutes les sciences, la nourrice des hommes, la prospérité des états, le garant de leur force, la base de l’industrie, du commerce, etc.

Quoique l’on soit généralement pénétré de toutes ces vérités, il n’y a qu’un petit nombre d’hommes éclairés qui s’appliquent à l’agriculture, qui recherchent les moyens de la perfectionner, et qui aient à cœur de détruire les superstitions et les routines désolantes, qui mettent les plus grandes entraves à son amélioration.

Toutes les parties d’un État montrent, par leur situation variée, par les qualités dissemblables du sol, des différences marquées dans les ressources locales et dans les produits ; de là, telle contrée convient mieux pour telle application agricole que pour telle autre.

L’agriculteur en cela doit avoir pour principe de conserver, de multiplier et de perfectionner les productions les mieux appropriées au sol qu’il cultive, et qui lui offrent le plus d’intérêt.

Pour parvenir à ce point de perfectionnement, il serait essentiel que dans chaque département on se livrât à l’étude de l’agriculture locale ou partielle, que de zélés agriculteurs voulussent y introduire tout ce qui pourrait concourir, par d’heureuses innovations, à la bonifier plus ou moins directement, et qu’ils fissent connaître les moyens les plus puissants pour détruire les mauvaises administrations.

Par devoir, par état et par goût, je m’occupe de l’étude des animaux domestiques qui, dans le Lot-et-Garonne, servent à l’agriculture et au commerce, et qui font une partie essentielle de sa prospérité.

Que ne puis-je traiter ce sujet d’une manière assez per-