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Pour ma part, j’ai dressé une liste de plusieurs correspondants, et, par des calculs que je crois fondés, j’arrive à un chiffre de 8, 000 lettres au moins, dues à la plume du grand homme : on en connaît environ 150. Or, il a reçu des réponses : celles-ci doivent avoir été conservées par la famille. J’ai déjà dit, tout à l’heure, que les recherches opérées jusqu’à présent ne les ont pas fait découvrir.

» Je suis au regret de devoir, dans cette circonstance solennelle, faire part d’un triste renseignement, qui nous est donné par l’infatigable Mols.

» Dans un mémoire annexé à l’une des lettres de Ph. Rubens à R. de Piles, il est dit : « Rubens souloit entretenir de grandes correspondances avec, divers princes et seigneurs, tant en Espagne qu’ailleurs, et principalement avec le comte duc d’Olivarez, le marquis de Leganès, le marquis A. Spinola et plusieurs autres, comme j’ai vu par les lettres en chiffres trouvées entre ses papiers. » Et Mols ajoute en note : Ces lettres, etc., avoient été données au comte de Bergeyck par les héritiers : elles furent brûlées avec toute sa maison à Bruxelles, entre 1702 et 1704. Il demeuroit alors tout près du collége des Jésuites. »

» J’ai fait de vaines recherches pour constater l’exactitude de cette note de Mols. Le Bergeyck dont il est question ici était surintendant des finances et de la guerre ; un faible espoir nous reste, c’est que le renseignement de Mols, qu’il tenait sans aucun doute de la famille, que ce renseignement est controuvé ou du moins exagéré.