Page:Bulletin-Rubens - Annales de la Commission officielle instituée par le Conseil communal de la ville d'Anvers, Tome 1, 1882.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 53 — requête du prisonnier de Jean de Nassau, tendante à pouvoir séjourner dans un endroit autre que Siegen. On le verra plus loin, Marnix ne trouva pas le moment opportun pour satisfaire aux désirs de Rubens, et c’est sans doute à la suite de ce refus que Marie Pypelincx, par un suprême effort, digne de sa grande âme, trouva le moyen inespéré de voir le prince d’Orange. Comme Marnix l’avait prédit, le Taciturne « rejetta » l’examen de l’affaire « sur son frère sans s’en vouloir mesler. » Marie Pypelincx, désolée de cet échec, continua donc sa route vers sa ville natale, et c’est à Anvers que la femme héroïque de l’infidèle Jean Rubens donna, vers la fin du mois de mai, naissance au chef de l’école flamande. « He nacxdo y vivo en Amberes» écrivait P. P. Rubens, dans une lettre découverte, il y a quelques années, chez un membre de la famille de Velasco par notre concitoyen M. J. Kessels, traducteur juré au tribunal de première instance à Anvers, lettre que, grâce aux sollicitations du Gouvernement belge et de l’Administration communale d’Anvers, nous espérons voir retirer de la saisie dont l’a frappée le Gouvernement espagnol. — Peetro- Paulo Ruebens, poorter ende ingesetenen deser stadt, disait le notaire J. Nicolai dans un document officiel publié il y a un an (i), par M. F. Jos. van den Branden et qui, à lui seul, suffirait à établir les droits d’Anvers, Rubens n’ayant jamais été admis (1) Bulletin communal du 10 juillet 1877, n° 15. Lettre du 6 du même mois au Collège de Messieurs les Bourgmestre et Êchevins.