qu’il opère entre le statuaire de Prague et le portraitiste. Sans tenir compte de ces renseignements, Chr. Kramm (Leven en Werken der Hollandsche en Vlaamsche kunstschilders), arrive à une conclusion semblable: «J’ai devant moi,» dit-il, «un portrait de grandeur naturelle de David de Moor, signé en petites lettres : A. de Vries, fecit Rotterdam, 1647. Il appartient avec une quantité de portraits de famille à la douairière Van den Heuvel, née baronne Lycklauw a Nycholt, à Ysselstein. Ce portrait, d’une expression vivante, est une heureuse imitation de l’école de Rembrandt. Quel est ce de Vries? Un hollandais assurément, et selon moi, un fils du célèbre sculpteur. Celui-ci naquit, dit-on, en i56o, peut-être antérieurement, et s’est livré à la peinture. Il peut cependant avoir peint le portrait ci-dessus. » Enfin, en 1861, on en apprend davantage. Une revue qui a rendu les plus grands services à l’histoire artistique, le Journal des Beaux Arts dirigé par M. Ad. Siret, dans son n° i3 (3o juin), publie un article de M. Ludovic Lalanne com¬ muniquant trois lettres de Peiresc à l’un des frères Dupuy, lettres qui se rapportent à Adrien de Vries, un peintre que Rubens affectionnait tout particulièrement. Dans la première lettre, datée du 3i avril 1628, Peiresc annonce le voyage à Paris de de Vris (sic) «Vous l’aimerez,» dit-il, «quand vous l’aurez vu ; son humeur et ses habitudes s’approchent fort de celles de M. Rubens. »
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