Page:Bulletin-Rubens - Annales de la Commission officielle instituée par le Conseil communal de la ville d'Anvers, Tome 1, 1882.djvu/89

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— 7Û — Le 17 octobre suivant, Peiresc en parle encore dans un post-scriptum : « C’est l’homme le plus vertueux, le plus serviable et le plus obligeant qui se puisse voir. M. Rubens l’ayme comme si c’estoit son filz et estime fort ses ouvrages. Il excelle en portraits au naturel et quand il entreprend d’autres figures, il s’en demesle fort dignement. Il a fort honnestement estudié et est grandement curieux et modeste. Vous l’aymerez d’amour quand vous le cognoistrez. Je voudrois bien qu’il m’eut faict le portrait de M. de Saulmaise. « Le 20 octobre 1828, Peiresc écrit de nouveau : «Je vous ay escript diverses foys et à M. du Puy, vostre frère, en recommandation de M. de Vris, peintre flamand, des plus aymables hommes de sa profession que j’aye jamais rencontré après M. Rubens. Aussi semble-t-il qu’il tasche de se façonner à ce modelle en toutes ses actions et habitudes. Il faict excellement bien en portraietz aprez le naturel, et s’acquitte si bien des pièces d’inventions, que M. Rubens et M. Vandeck (sic) son disciple jadis, et à présent son imitateur très digne, ont bien daigné de les approuver avec éloge, et de l’aller visiter chez luy plusieurs fois, jusques à luy faire instance de s’arrester à Anvers, etc. « Le reste -de la lettre est une chaleureuse recommandation auprès de diverses personnes, et le contenu s’en retrouve à peu près dans la lettre du 21 octobre que nous donnons ci-après. Ces éloges, ces marques d’estime de Peiresc devaient piquer la curiosité de ceux qui s’intéressent