— 82 — pour me les faire tenir et je vous ferai tenir les miennes là où vous leur ferez scavoir que vous le vouldrez. « Quant au portrait de Mgr. le Cardinal de Richelieu, nous ferons que M. l’archevesque d’Aix,(i) son frère aisné, le priera pour son contentement propre, de souffrir que vous le paigniez et cela vous y donnera l’entrée que vous y demandez, car dès qu’on aura veu votre labeur, il ne fauldra plus d’autre recommandation. » Pour l’empreinte de Messaline, je vous remercie bien du soing ; si vous la pouvez avoir, il fauldra prier M. d’Andrault de la faire tenir à Paris chez M. du Puy et de là je la retournerai plus facilement que par Thoulouse, si ce n’est que le fardeau ne fust trop grand pour un homme de cheval, auquel cas, mon homme le pourroit apporter en s’en revenant, et tousjours payera-t-il le sculpteur qui l’aura moullée. » Je suis très ayse que vous ayez acquis tant de renom en ce pays là et ne doubte point que vous ne réussissiez de mesmes à Paris. Vous vous y rencontrerez en mesme temps avec M. Vouet, qui est party de Rome avec sa femme pour s’y aller retirer. Et sur ce, je prie Dieu, Monsieur etc. » Vostre etc. de Peiresc. » D’Aix, le 26 aoust 1627. « (1) Au lieu de ces deux mots, le copiste a laissé un blanc. Nous avons restitué le titre du frère ainé de Richelieu, Alphonse Louis du Plcssis, alors archevêque d’Aix et, l’année suivante, archevêque de Lyon puis cardinal.
