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— 83 — 2me lettre. « Monsieur, » La lettre que vous m’avez escripte de Paris, du 14 du passé, m’a mis en grande peine en ce que vous ne me laissez aultres adresses pour vous faire sçavoir de mes nouvelles. >» Je n’avois point jugé sur vos dernières lettres de Bordeaux que vous fussiez si prest de partir comme vous avez faict, et ces inconvénients des Anglois me faisaient croire qu’on ne vous laissoit pas encore partir de là, voulussiez-vous ou non; qui fut la cause que j’avois différé de vous envoier des lettres de recommandation, pensant avoir du temps de reste. Dont j’ay esté maintenant bien fasché ; et en ce jour, par vostre lettre, vous n’accusez pas la réception d’une mienne dépesche du mois d’Aoust, par laquelle je vous donnois l’adresse dans Paris, chez M. du Puy, derrière St.-André des Arcz, au logis de M. de Thou, où c’est que vous eussiez esté fort favorablement receu à la moindre obligation de mon nom, et où je vous priois de bailler ou envoier vos lettres, quand vous nous voudrez escripre ; par laquelle voye vostre dernière lettre ne seroit parvenue si tard, comme elle a fait. Si vous avez donné de meilleures adresses à M. de Montz qu’à moy, il vous aura faict tenir ma dite dépesche depuis votre départ, mais je ne sçay sj elle vous aura peu rattendre à Paris, puisque vous y vouliez faire si peu de séjour, comme dictes à présent,