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GREGOR MENDEL.

Il en ressort que, suivant notre hypothèse, on devait avoir à la troisième année d’expériences des plantes :

La moitié avec des fleurs rouge violacé (A a)

Groupes : 1 et 3.

La moitié» avec des fleurs» blanches (a)

Groupes :» 2 et 4.

La moitié» avec des fleursune tige longue (B b)

Groupes :» 1 et 2.

La moitié» avec des fleurs» courte (b)

Groupes :» 3 et 4.

45 fécondations de la deuxième année fournirent 187 graines donnant, l’année suivante, 166 plantes avec fleurs. Ces plantes se répartissent, dans les différents groupes, comme suit :

Groupe
Couleur des Fleurs
Axe
1 rouge violacé long 47 plantes
2 blanche long 40 plantes»
3 rouge violacé court 38 plantes»
4 blanche court 41 plantes»

On trouvait donc :

des fleurs rouge violacé
(A a) chez 85 plantes.
des fleurs blanches
(a) chez» 81 plantes»
un axe long
(B b) chez» 87 plantes»
un axe court
(b) chez» 79 plantes»

Notre idée trouve ici encore une confirmation satisfaisante.

Des expériences furent également entreprises, en petit, pour l’étude des caractères de forme de gousse, de couleur de gousse et de disposition des fleurs : elles donnèrent des résultats tout à fait analogues. Toutes les combinaisons que permettait le groupement des différents caractères apparaissaient au moment voulu et presque en quantités égales.

L’expérience justifie donc cette hypothèse que les hybrides du genre Pois produisent des cellules germinatives et polliniques qui, d’après leurs propriétés, correspondent, en nombre égal, à toutes les formes constantes qui proviennent de la combinaison des caractères réunis par la fécondation.

Cette proposition fournit une explication suffisante de la diversité des formes chez les descendants des hybrides, ainsi que des rapports numériques que nous observons entre elles. Le cas le plus simple est