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Page:Bulletin de l'Académie Delphinale, 3e série, tome 16 - 1880.djvu/174

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Poète qui chanta Jocelyn et Laurence[1],
Les longs combats du cœur par la vertu dompté,
La tendresse épurée au feu de la souffrance
Pour se transfigurer dans l’immortalité…

Tout ce que l’âme adore, et tout ce qu’elle rêve
De tendre et de charmant, de sublime et de pur :
L’amour qui l’ennoblit, la foi qui la soulève
Jusqu’aux derniers confins de l’éternel azur…

Ta poésie exprime en entier l’âme humaine,
Car, pareille au concert des champs, des monts, des bois
Et de la haute mer quand le vent la déchaîne,
Ta grande poésie est un orgue aux cent voix…

Merveille harmonieuse au prestige magique,
Éclatante et suave, et prêtant tour à tour
Sa large mélopée à la strophe biblique,
Et sa molle cadence à la chanson d’amour !…


II.

 
Oh ! quand tu révélais ton cœur et son mystère
De tendre rêverie et d’inspiration,
Quels ravissants accords, inconnus à la terre,
S’envolaient en essaims bercés dans un rayon !…

  1. Jocelyn. T. XVI.