Quels frissons caressants de brise Élyséenne,
Quels doux soupirs éclos d’un souffle printanier,
Quels sons délicieux de harpe Éolienne,
Palpitaient ou pleuraient sur le divin clavier !…
Mais aussi, quels torrents de puissante harmonie
Sortaient du magnifique et sonore instrument,
Quand le souffle d’en haut, cette âme du génie.
Avec l’éclair, sur lui, tombait du firmament !…
Oh ! comme alors les cœurs reconnaissaient la lyre
Digne de prendre place aux célestes concerts,
La lyre aux cordes d’or qui mollement soupire
Ou résonne à l’égal du grand vent des déserts !…
Chantre mélodieux à la voix inspirée,
Comme, — de l’art éteint rallumant le flambeau, —
Tu faisais boire alors à la foule enivrée
Le pur nectar des vers dans la coupe du beau !…