artères régulières de la circulation océanique, des courants de marée et enfin des courants conséquence immédiate des courants atmosphériques, c’est-à-dire des vents, dont l’influence est exagérée par la faible profondeur des eaux. Voilà la région que le navigateur possède un véritable intérêt à connaître. Au large, avec de vastes espaces devant lui, un bâtiment a peu à craindre, quel que soit le temps. Sur le plateau continental se déposent les dépôts littoraux. Là s’effectue l’atterrissage des câbles, opération si délicate pour l’ingénieur télégraphiste. Pour l’industriel, comme pour le pêcheur, ces parages sont les seuls possibles à exploiter.
En se restreignant au plateau continental français, sera-t-il nécessaire d’étudier en détail la surface entière de ce plateau ? Je ne le crois pas. Évidemment la région intéressante par excellence est le voisinage immédiat de la côte. Là où la plaine, pour employer l’expression si juste de Marsigli, cesse à une distance très faible, comme en Provence, rien n’empêchera, ne fût-ce que par raison de symétrie, d’aller un peu plus loin, dans des régions plus profondes dont la constitution lithologique est du reste relativement beaucoup plus simple. En revanche, il est assez inutile, au moins dans un premier travail, de faire figurer, sauf pour des motifs spéciaux, des parages aussi éloignés du rivage que ceux placés sous le parallèle de l’entrée de la Manche. Il y aurait complication de difficultés, quand ce ne serait que l’inexactitude résultant de la fixation de la position qu’il faudrait déterminer seulement par approximation et à l’aide de longs calculs au lieu de se livrer à de simples relèvements. En ces sortes de choses, le tact est encore le meilleur critérium.
Le Dépôt des cartes et plans de la Marine a édité, parmi ces nombreuses publications, une série de cartes des côtes de France. On en connaît la précision. Celles qui me paraissent utilisables dès à présent sont de deux genres :
