dans le laboratoire ; elle n’exige pas un temps extrêmement long : nous la résumerons en quelques mots.
Sur l’échantillon sec, on prélève une prise pesant une vingtaine de grammes. Le simple examen, un tamisage, permettent immédiatement de le classer en blocs, galets ou fragments roulés ayant le volume d’une noisette, gravier depuis le volume d’une noisette jusqu’aux plus petits grains arrêtés par un tamis en soie à bluter, no 40, dont les mailles sont des carrés ayant 0, 5mm de côté, gros grains minéraux ayant franchi le tamis 40 et arrêtés par le tamis 200 à mailles de 0, 025mm de côté, grains fins ayant franchi ce tamis mais possédant néanmoins leur individualité minéralogique discernable au microscope, enfin argile plus ou moins calcaire, amorphe, en particules d’une telle ténuité que, mises en suspension dans l’eau pure, elles restent plus de quatorze minutes à descendre de 10 centimètres de hauteur au sein du liquide. J’ai indiqué ailleurs, en détail, la façon de procéder à ce triage fondamental en ce qu’il fixe le nom à donner au dépôt. Il est suivi d’une étude minéralogique, chimique et microscopique déterminant la nature, la quantité relative, les caractères particuliers des éléments minéraux appartenant à telle ou telle catégorie.
En résumé, on se trouve en présence de blocs, galets, gravier, gros grains minéraux, grains fins et argile.
Le terme de vase n’a pas plus de signification précise que ceux de boue, de limon en français, de mud, de ooze, de clay en anglais, de schlick et de schlamm en allemand. Tous représentent un mélange d’argile calcaire ou non calcaire, et de sable, c’est-à-dire qu’ils s’appliquent à la presque totalité des fonds marins. Leur indétermination oblige à les supprimer de la nomenclature où ils ne feraient qu’introduire de la confusion. Le sable est composé de grains minéraux de finesse très différente, mais toujours discernables au microscope ; l’argile est amorphe, quel que soit le grossissement employé pour l’examiner et si, par habitude,
