Société décernait en 1894 le prix Pierre-Félix Fournier, présente groupées avec méthode toutes les données acquises sur l’Asie Mineure et montre, en contre-partie, les grandes lacunes à combler dans la géographie de cette partie de l’empire ottoman.
Auguste Daubrée (1872), membre de l’Académie des Sciences, fut l’un des maîtres incontestés de la géologie et de la minéralogie. Ses contributions considérables au progrès d’une science sœur de la nôtre le désignaient pour occuper parmi nous une place au premier rang. Dès 1873 vous l’élisiez vice-président de la Société et, en 1875, vous l’appeliez à entrer dans la Commission centrale dont il devenait le président en 1879. Vice-président de la Société pour la seconde fois en 1890, il était appelé en 1893 à la présidence, en remplacement de M. Antoine d’Abbadie.
Un rapport général ne saurait donner même une courte notice nécrologique, toutefois Auguste Daubrée ayant conquis dans la science un nom dont l’autorité rayonne au delà de nos frontières, mérite plus qu’un simple enregistrement sur cette liste de nos pertes.
Au sortir de l’École polytechnique il aborda les hautes doctrines de la géologie ; dans l’enquête sur les agents de la naissance et de la vie du globe, il eut toujours comme préoccupation dominante le vaste problème de la transformation des roches et des causes chimiques ou mécaniques de cette transformation. Ses études de géologie expérimentale ont ouvert à la science des voies nouvelles, tout en la dotant de constatations d’une valeur indiscutable. Nombreuses sont les branches de la géologie au développement desquelles Daubrée a appliqué ses grandes facultés accrues par un travail incessant et toujours attentif. Soit qu’il déterminât les caractères géologiques d’un terrain, soit qu’il reproduisit artificiellement des phénomènes de minéralisation, soit qu’il recherchât le rôle des eaux souterraines ou la composition des météorites, soit qu’il fit des expériences
