naient éloigné de nous, mais qui se souvenait bien d’avoir été, de 1866 à 1871, membre de la Commission centrale. Ses collègues d’alors n’ont pas oublié avec quelle ardeur il plaida la cause des innovations auxquelles la Société doit en partie son développement actuel.
Le général G. Bourdon (1869), passionné pour les recherches de la géographie ; il y avait marqué sa place par des travaux excellents sur certaines régions de l’Algérie ; nous lui devons, notamment, une bonne monographie du Dahra. Plus spécialement attiré par les problèmes de l’hydrographie fluviale, il nous donnait naguère un mémoire original, soigneusement étudié, sur la perte du Rhône près de Seyssel. Les dernières années de son service actif, il les a, en partie, consacrées à étudier, au point de vue militaire, les Alpes de notre frontière extrême du sud-est. Le général Bourdon employait les loisirs de la retraite à élaborer d’autres études géographiques, arrêtées par la mort de ce collègue si distingué, si digne de nos regrets.
Le général Brière de l’Isle (1874), auquel ses hautes fonctions de gouverneur du Sénégal avaient offert des occasions, toujours saisies avec empressement, de rendre des services à la géographie et de faire entreprendre des explorations.
Edmond Cotteau (1872), le sympathique et infatigable voyageur que sa fantaisie a porté sur toutes les parties du globe : avec autant de rapidité que de justesse, il saisissait, chemin faisant, les traits dignes d’être notés ; il les reproduisait en d’aimables livres où les sédentaires ont trouvé un reflet coloré des joies où des tourments du voyage, et qui ont inspiré aux autres l’idée de se mettre en route pour les étranges et lointains horizons.
Vital Cuinet (1890), secrétaire général de l’Administration de la dette ottomane, auteur d’un ouvrage considérable autant que consciencieux sur la géographie administrative et économique de la Turquie d’Asie. Cette œuvre, à laquelle la
