dans de hautes dignités diplomatiques, avait fini par se consacrer exclusivement à des œuvres d’érudition littéraire et historique, dont quelques-unes présentent de l’intérêt pour la France, et dont les principales dénotent un esprit supérieur.
Maurice Versepuy (1895), l’explorateur africain plein de hardiesse, si douloureusement emporté à la veille de son retour en France où l’attendait l’accueil dû à ses mérites. La médaille décernée par la Société, en reconnaissance des résultats conquis par la mission de Maurice Versepuy, a été déposée sur la tombe d’une nouvelle victime de l’Afrique.
Le vice-amiral Vignes (4865), fut l’un des amis les plus dévoués comme les plus éminents de notre association. Au début de sa carrière il avait fait partie de la fructueuse mission conduite par le duc Albert de Luynes en Palestine. Nous savons que les résultats proprement géographiques de ce voyage furent l’œuvre du lieutenant de vaisseau Louis Vignes. Par la suite, dans les divers services qui l’appelèrent au loin, M. Vignes ne cessa jamais de consacrer aux intérêts de la science une part de son activité et de son influence. Lorsque des fonctions importantes au Ministère de la Marine l’appelèrent à Paris, il prit toujours activement part aux affaires de notre Société. Vous avez tous pu constater avec quelle autorité, tempérée de spirituelle bonne grâce, il présidait nos séances de quinzaine. L’amiral Vignes était depuis 1881 membre de la Commission centrale dont il fut élu premier vice-président en 1890 et président en 1891. En 1884, il avait été appelé à la vice-présidence de la Société. La hauteur de ses vues et son dévouement à nos intérêts auraient infailliblement porté l’amiral Vignes à la présidence de la Société, dans un avenir prochain.
Louis Vivien de Saint-Martin, dont le nom est universellement connu, s’est éteint à l’âge de 95 ans, après avoir fait partie de la Société depuis l’année qui suivit sa fondation. Cette carrière exceptionnellement longue et vouée à
