un labeur ininterrompu, a été retracée par notre collègue William Huber en 1878, lorsque la Société décerna exceptionnellement une grande médaille d’or à ce doyen des géographes du monde entier[1]. En nombre considérable, les travaux de M. Vivien de Saint-Martin sont malheureusement dispersés dans des recueils ou des publications variés. Véritable Bénédictin, il s’était surtout porté du côté des recherches de l’érudition appliquée à la géographie historique ou à l’histoire de la géographie. Certains de ses mémoires resteront comme des modèles de discussion critique.
La liste de nos correspondants étrangers a subi aussi des pertes sensibles.
Le plus ancien et le doyen d’âge de ces correspondants est mort cette année ; William Francis Ainsworth, né en 1807, figurait depuis 1832 sur nos contrôles. Après des études en Angleterre, il vint suivre les cours de l’École des mines à Paris et perfectionna ses connaissances théoriques par des voyages en Auvergne, puis dans les Pyrénées. En 1829, il collaborait à un recueil géographique. Porté par sa nature vers les œuvres de bienfaisance, il étudia les épidémies cholériques en divers hôpitaux. De 1835 à 1839, à la fois comme géologue et médecin, il accompagna la célèbre mission du colonel Chesney sur l’Euphrate ; il en revenait par la Perse, le Kurdistan, l’Asie Mineure. Plus tard, accompagné deM. Rassam, il revoyait ces mêmes contrées, où il réunissait de nombreuses informations géographiques et magnétiques. M. F. Ainsworth, auquel la géographie doit plusieurs travaux appréciés relatifs à ces divers voyages, publiait, il y a dix ans seulement, un récit personnel de la mission de Chesney sur l’Euphrate.
Plus jeune que F. W. Ainsworth, Cristoforo Negri parvint
- ↑ Voir aussi les notes biographiques de M. Jules Girard, secrétaire adjoint de la Commission centrale, dans les Comptes rendus pour 1897, p. 5.
