Tombouctou, qui la compléteront, la corrigeront et y noteront toutes les indications géographiques propres à la rendre plus exacte.
Au moment même où paraissait cet utile travail, il cessait, grâce au commandant Réjon, d’être au courant sur certains points. Cet officier a accompli, en effet, en décembre 1895, une reconnaissance très intéressante, au cours de laquelle il a déterminé exactement la position du lac Daouna, à 16 kilomètres au sud du grand lac Faguibine, et a relevé le cours du marigot reliant ces deux lacs. Après avoir recueilli un double tracé du Daouna aux basses et aux hautes eaux, M. Réjon a contourné l’extrémité occidentale du lac Faguibine, dont il a suivi la rive septentrionale ; il a rectifié, en la reportant légèrement vers le nord, la situation de la mare de Bonkor qui constitue un lac permanent plus considérable qu’on ne l’avait cru d’abord ; il a constaté aussi que les monts Tahakim et Tinegadda étaient mal placés sur les cartes. En regagnant Goundam à travers un pays troublé il y a quelques mois, tranquille aujourd’hui, dont l’aspect n’est pas aride et désertique comme on l’avait pensé jusqu’ici, il a recueilli des renseignements indigènes qui permettent de supposer l’existence de nouvelles dépressions lacustres vers Oualata, au nord-nord-ouest du lac de Bonkor. M. Réjon d’autre part, a, lui premier, vu et bien vu certains détails du pays que les cartes n’avaient consignés encore que d’après des informations.
De telles études ne sont pas intéressantes au seul point de vue géographique ; elles ont eu pour conséquence l’établissement, chez les Kel-Antassar, du poste militaire de Soumpi, qui achève d’assurer l’entière maîtrise de la région occidentale de Tombouctou, dont, grâce à la sécurité actuellement régnante, le commerce se développe considérablement. Mais ce ne sont là que des études de détail ; bien plus importants, au point de vue scientifique, sont des voyages
