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Page:Bulletin de la Société archéologique de Touraine - IV - 1877.djvu/437

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Commune du Grand-Pressigny


Pressigny-le-Grand, ou le Grand-Pressigny, bourg qualifié aussi du titre de petite ville, notamment par l’annuaire de la Touraine de l’année 1787, est situé au confluent et sur la rive droite des rivières l’Egronne (Gumesia) et la Claise (Clasia). Il forme l’un des six chefs-lieux de canton de l’arrondissement de Loches.

II est désigné dans les titres, chartes et écrits de l’antiquité sous les noms de Pressigny, Précigny, Precigni, Pressigny-le-Souverain, Pressigny-les-Quatre-Églises, Prisciniacum, Præsigniacus, Preciniacum, Precigneium-superior, Pressigne, Priscigniacus.

Les auteurs sont d’accord pour reconnaître que le Grand-Pressigny est une des plus anciennes communes du département d’Indre-et-Loire, et notre célèbre historien du VIe siècle, Grégoire de Tours, le cite dans ses ouvrages, spécialement à l’occasion d’une remise de reliques de saint Nicet, faite à l’église de Pressigny.

Il est probable qu’avant la consolidation de la féodalité, Pressigny, ainsi que les localités voisines, n’avait pas une grande importance ; en effet, c’est sous la modeste qualification de locus qu’on le trouve généralement indiqué antérieurement au XIe siècle.

Au cours du moyen âge, Pressigny reçut le titre de baronnie qu’il conserva jusqu’à l’abolition du régime féodal en France. Plusieurs familles illustres en ont été les possesseurs ; nous en donnerons la liste.

Un nombre assez considérable de châtellenies, seigneuries et domaines, relevaient de la baronnie du Grand-Pressigny, les uns à foi et hommage simple[1] ; de plus cette baronnie

  1. Il y avait, comme on le sait, deux sortes d’hommage : 1o le lige (celui qui lie), engagement absolu, dont le serment se prêtait à genoux, sans épée ni éperons, les mains dans celles du seigneur: l’homme lige devait le service personnel à l’armée ; il était en quelque sorte attaché à la glèbe comme le serf, car il ne pouvait affranchir sa personne de la vassalité en