Page:Bulletin de la Société archéologique de Touraine - IV - 1877.djvu/456

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 444 —

n’en contient pas l’énumération, mais d’autres documents font connaître que le domaine de la Borde, notamment, était compris dans l’abandon.

Cette dotation fut augmentée peu de temps après au moyen d’une nouvelle donation que M. Chesneau fit au Chapitre, par acte, en date du 21 février 1554.

La fondation du chapitre du Grand-Pressigny fut autorisée par Mgr Simon de Maillé, archevêque de Tours, en 1554, et elle fut confirmée par lettres patentes de Henri II, en date à Compiègne du mois de juillet 1557.

Par un testament en date de 1574, et des codiciles d’avril et de mai 1579, Honorat de Savoie, marquis de Villars, baron du Grand-Pressigny, donna au Chapitre de Ste-Barbe, érigé en l’église du Grand-Pressigny, une rente de 1000 livres, destinée à être employée à l’entretien d’un doyen, de six chanoines, de quatre chapelains et de deux enfants de chœur.

Sa fille Henriette, par contrat du 15 juin 1594, augmenta cette donation de 210 livres, ce qui portait la rente à 1210 livres. Plus tard, Henriette de Savoie revenant sur ces dispositions et abusant très probablement de son influence et de son autorité, fit accepter par le mandataire des chanoines, une convention passée devant deux notaires du Châtelet de Paris, le 18 septembre 1602, par laquelle elle se libérait envers les chanoines des dons qui leur avaient été faits, tant par elle que par Honorat de Savoie, son père, en échange de l’abandon qu’elle leur faisait d’une rente de 500 livres, due par Florentin Ruau, rachetable au capital de 6000 livres. — Les chanoines retenus par la crainte n’attaquèrent cette convention qu’après le décès d’Henriette de Savoie, et elle fut annulée comme entachée de lésion par lettres patentes de Louis XIII, en date du 23 juillet 1614.

M. Gilbert de Voisins, baron du Grand-Pressigny, fit supprimer le chapitre du Grand-Pressigny en 1785, par l’archevêque de Tours.