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les cloches de notre-dame des marais

rements, cordailles et autres choses nécessaires et appartenantes ».

Mais dès l’année 1445, les habitants de Villefranche agrandissent leur église paroissiale devenue trop petite par suite de l’extension de la ville et de l’accroissement de la population. À la fin du xve siècle, en 1499, aidés par les subsides de Pierre II de Bourbon, ils élèvent le portail en même temps qu’ils commencent la construction de la grande tour qui servira dans la suite de clocher. Pour ce faire, le 15 février 1499. Pierre de Bourbon, par ses lettres patentes datées de Moulins, fit don à la communauté des habitants d’une somme de 200 l. t. Elle servit à payer acquisition, au prix de 300 l. de la maison Corsin appartenant à Claude Pancalier, apothicaire, puis celle d’Antoine Mazuyer touchant l’église ainsi qu’une place de banc « là où les habitants voulaient faire le clocher ».

On se mit à l’œuvre et, en janvier 1513, la tour était suffisamment avancée pour que l’on songeât à la munir d’une horloge à sonnerie et à cadran. Ce furent les confrères de Saint-Sébastien qui firent ce cadeau à la ville[1]. Ils s’assemblèrent le 21 janvier 1513 et donnèrent à « Petit-Jean du Biez, sareurier et relogeux de cette ville de Villefranche, le prix fait à faire ung mouvement d’un horloge pour boucter en la grant tour du portail de l’esglise de Villefranche, devers le vent ».

Le mouvement devait être assez puissant pour faire frapper un jacquemart sur une cloche de la pesanteur

  1. La confrérie de St-Sébastien composée des marchands drapiers, merciers et autres vendant en détail était une des plus riches de la ville ; par ordre de préséance elle était la seconde, la première étant la confrérie de Ste-Anne, puis venaient celles de St-Crépin, de St-Jacques et St-Philippe, St-Éloi, St-Honoré. St-Joseph, St-Simon. St-Vincent.