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les vitraux et les verriers

tableaux » qu’il a vus dans l’église de Villefranche. Il avait remarqué « une vitre faite aux despens de Me  André Guyonnet, conseiller du roi et garde du sel à Villefranche, receveur du seigneur de Beaujeu ». Il y est représenté, dit-il, à genoux, en robe de pourpre, l’escarcelle au côté, ses deux femmes derrière lui, dont la première était Guillemette de Rancié et la seconde Jacquemette du Villars. Ce vitrail, en déficit aujourd’hui, datait de la fin du xve siècle, car André Guyonnet est cité dans les actes de la ville en 1474 et en 1480.

Aucune autre description des verrières de N-D ne nous est parvenue, et il faut arriver à l’année 1852 pour lire, dans le Journal de Villefranche, une étude de M. l’abbé Laverrière, — un nom prédestiné — sur les vitraux anciens et modernes de cette église.

Malheureusement le plan qu’a adopté M. Laverrière prête à confusion. Au lieu de décrire chaque vitrail en particulier, il a préféré grouper dans un même chapitre les diverses représentations de même ordre. C’est ainsi qu’il décrit deux scènes de la Nativité, deux de la Vierge et l’enfant, Marie et la rédemption, l’Assomption. le Couronnement de la Vierge, etc. Joignez à cela les changements opérés, depuis le moment où il écrivait, aux dénominations elles-mêmes des chapelles, et la disparition de la plupart des fragments qu’il a vus, il en résulte une grande difficulté pour assigner aux vitraux la place qu’ils occupaient alors et qu’ils devaient occuper certainement depuis leur destination primitive. En effet, lors de la restauration de l’église N-D. entreprise en 1858 au moment de son classement au nombre des monuments historiques, on a trouvé bon d’enlever tous les vitraux trop endomma-