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Page:Bulletin de la Société des sciences et arts du Beaujolais - 10e année - 1909.pdf/135

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de notre-dame des marais

gés pour les remplacer par des vitraux modernes[1]. De la plupart des débris on a fait des assemblages informes qui occupent les baies des anciennes chapelles de St-Martin et de St-Nicolas, prenant jour toutes deux sur la rue Roland, l’une à gauche de l’abside dont elle est séparée par l'ancienne chapelle de St-Antoine, dite aussi des princes, l’autre immédiatement à droite, autrefois sous le vocable de St-Nicolas.

Des anciennes verrières il n’en reste que deux actuellement, l’une dans la chapelle dite du Sacré Cœur, autrefois de St-Vincent et qui est la septième à gauche depuis la porte principale, l’autre dans la chapelle sans nom aujourd’hui, autrefois dénommée la chapelle des princes sous le vocable de St-Antoine et de St-Jacques le Majeur et qui se trouve au côté gauche de l’abside.

  1. Des déprédations avaient été commises antérieurement par des amateurs avec la complicité, inconsciente sans doute, de personnes qualifiées plus que toutes autres pour les empêcher. La lettre ci-dessous, adressée par M. Chanrion, maire, à M. de Sermezy à Charentay, le 17 avril 1835 (Arch. de Villefranche, D 38, dossier 8, f° 85 v°) est intéressante à reproduire :
    « Il parait qu’il y a quelques années, M. Carraud, marchand de bas à Lyon, ainsi que vous, Monsieur, auriez, du consentement sans doute de M. le curé de cette ville, fait prendre dans l’église divers vitraux coloriés qui en faisaient l’un des principaux ornemens, vitraux que vous auriez fait remplacer par des verres blancs. M. Carraud, qui a senti que ces vitraux ne lui avaient pas été régulièrement concédés, M. le curé n’étant pas le maître d’en disposer, s’est empressé de rendre ceux qu’il avait en sa possession, sur la simple invitation qui lui en a été faite. D’un autre côté, M. le sous-préfet me signale que vous êtes possesseur de plusieurs vitraux de notre église, qui ont été détachés par vous des croisées de cette église, par le nommé Janin, vitrier en cette ville et autres ouvriers ; il m’engage à vous inviter à les faire rapporter ».
    On ignore la suite donnée à cette réclamation.