Page:Bulletin de la Société des sciences et arts du Beaujolais - 10e année - 1909.pdf/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
16
les cloches de notre-dame des marais

nom de Barbe. Elle lut bénite par M. François Alesple ; sa marraine fut Catherine Guillaud, femme de Pierre Guippet.

Philibert Blanchin fut nommé marguillier le 7 novembre 1568, aux gages et salaires acoutumés mais « comme de présent, observèrent les échevins, il n’y a que deux petites cloches, a été accordé qu’il n’aura d’autres gages que le salaire des mortuaires et quand le clocher sera remonté avec les cloches il sera pourvu à ses gages ».

Les travaux exécutés à la hâte par Pierre de la Plasse furent bientôt jugés insuffisants. Les cloches n’avaient été suspendues qu’à l’aide de cordes, qui pourrirent rapidement. Si bien qu’au mois de décembre 1570 on les soutint en dessous par des travons pour empêcher que dans leur chute elles « ne rompent les voûtes du clocher, ne se brisent par pièces et par adventure ne tuent plusieurs personnes ». On décida en même temps de faire couvrir le clocher à plateforme et quatre pans.

Le 24 juin 1571, Jehan Béchet, charpentier s’offre de refaire en entier le beffroi, trois jougs pour les trois cloches et trois roues, les chambres de l’horloge et du marguillier avec trois paires de degrés avec leurs accoudoirs, pour le prix de 920 livres. On décide d’accepter cette proposition et de demander au roi la permission d’imposer 600 livres sur les habitants pour ce travail.

À l’assemblée du 10 février 1572. un membre dit « que depuis an mil cinq cens soixante six que le clochier et beffroy furent bruslés, horloge estant audit clocher fut aussi bruslée et consumée, et que despuis, pour la nécessité et affaires qui sont survenues en ladite ville, ils n’ont heu moien de le faire redresser, et que aujourdhuy puisque a pieu à Dieu