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de villefranche

fait et « prest à mettre en besoigne », que la fournaise qui avait déjà servi à la refonte des deux premières était également prête, et qu’on veuille bien lui fournir du métal. Les échevins répondirent que leur intention était bien de faire cette troisième cloche et qu’ils allaient chercher et acheter le métal nécessaire. Le 28 mars, nouvelle insistance de Monnet pour obtenir 40 quintaux de métal dont il a le plus pressant besoin pour livrer une cloche de 35 quintaux. L’assemblée délibère et décide de vendre aux enchères le plomb provenant du clocher détruit et que l’incendie avait rendu inutilisable parce qu’il était en gros lingots et pierreux. Le résultat ne fut pas tel qu’on l’espérait, les enchères ne furent pas poussées et on le vendit à Lyon à vil prix, si bien qu’au mois de février suivant, 1569, le fondeur réclamait encore l’exécution de l’engagement des échevins.

Mais une nouvelle municipalité avait succédé à l’ancienne. Elle accorda à Gauthier Monnet 8 charrées de gros bois et 12 bennes de charbon. La cloche fut enfin fondue.

La difficulté fut de s’acquitter. On fit face à la dette par un impôt de 1200 livres autorisé par M. de Birague. Mais la municipalité nouvelle accusa l’ancienne de malversations, un procès s’engagea dont on ignore le résultat.

En attendant la fonte de la troisième cloche les deux premières furent bénites le dimanche 12 octobre 1568 à 2 heures après midi par Me Claude Charreton, vicaire. La grosse cloche fut baptisée Marie par Marie, fille de noble, honneste et saige Me  Jehan Gaspard, lieutenant général et juge au pays de Beaujolais, qui fut marraine. Les parrains furent Ponthus Mondard, Philippe Fabri, bourgeois et Me  Antoine Poussin… dudit Villefranche. La seconde cloche reçut