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Page:Bulletin de la Société des sciences et arts du Beaujolais - 10e année - 1909.pdf/26

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les cloches de notre-dame des marais

Il sera remarqué que ces inscriptions portent une date autre que celle du présent procès-verbal. La cause de cette différence est qu’à une première opération de fonte au mois de décembre précédent, la matière s’échappant par une ouverture accidentelle du fourneau on ne put faire qu’une cloche qui est la seconde, et qu’il a fallu, après les réparations exigées, recommencer la fonte pour couler les deux autres dont les moules n’avaient pas souffert et portaient les inscriptions telles qu’ils les ont représentées sur les cloches. Cet accident a causé un retard d’un mois.

De tout quoi, nous, maire soussigné, avons dressé le présent procès-verbal les dits jour, mois et an.

Le maire de Villefranche, J.-G. Desarbres[1].

Lorsque Notre-Dame des Marais fut classée au nombre des monuments historiques, de grandes réparations y furent exécutées, aussi bien pour faire disparaître les traces des dégradations commises pendant la Révolution, que pour consolider les piliers supportant le petit clocher à la croisée du chœur et du transept.

La restauration fut dirigée par l’architecte diocésain Tony Desjardins, qui la compléta par l’édification sur la grande tour du portail d’une flèche élancée, surmontée d’une croix érigée à 80 mètres du sol.

Sur une des poutres transversales de la base de la charpente se lisent ces noms gravés E. Desjardins, arch., X. M. Neaud, maître charpentier, P. Bernardin en a été le gâcheur, 1862.

Jusqu’en 1906 étaient suspendues au clocher les trois cloches de 1820, une cloche provenant du couvent des Cordeliers et deux petites cloches sur lesquelles frappent les marteaux des quarts de l’horloge.

Ces dernières portent les armoiries de Villefranche et la date de 1608.

  1. Arch. de Villefranche, D3 2, f° 200.