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les cloches de notre-dame des marais

clocher surmontée d’une flèche octogonale décorée d’or et d’azur. La flèche détruite par un incendie en 1568 ne fut réédifiée qu’en 1862. Le portail, mutilé pendant la Révolution, dépouillé des statues qui l’ornaient, enterré par l’exhaussement de la chaussée a conservé, malgré tout, sa grandeur et sa beauté.

Jusqu’à l’achèvement du grand clocher, les cloches se trouvaient dans le vieux clocher qui existe encore au-dessus du chœur. Supportée par quatre robustes piliers carrés, sa tour quadrangulaire émerge des toitures de la nef et de l’abside. Elle comporte trois étages de fenêtres dont le supérieur est seul visible de l’extérieur. Deux fenêtres géminées s’ouvrent sur chacune de ses quatre faces. Elles sont encadrées par des faisceaux de trois colonnettes se terminant par trois arcs concentriques en tiers point. Elles sont très nettement du commencement du xiiie siècle.

Aux quatre angles se voient de longues colonnes engagées, couronnées en guise de chapiteaux par quatre têtes grimaçantes dont deux sont encornées. La corniche de couronnement est très simple et sans caractère. Le toit plat à quatre pans est terminé par une girouette et un coq en zinc. À l’intérieur se voient encore les mortaises ménagées pour supporter les pièces de bois du beffroi.

On accède au vieux clocher par un escalier étroit et tortueux logé dans une tourelle carrée adossée à la face est de la tour.

Le mercredi avant la Toussaint de l’année 1398, messire Jehan de Mons, licencié en lois, curé de Villefranche, assisté de Jehan de Valsonne et de Péronnet Richet, clercs consuls, conféraient à Johannet Masuer et à Pierre son fils, la charge de luminiers de l’église