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p. 64), puis à Lyon de 1784 à 1786 (Journal de Lyon), et qui revient pendant la direction Collot d’Herbois, après un séjour à Toulouse (Molière à Toulouse, 15 mars 1787, Bib. Nîmes), puis repart pour Lille en 1789.

Terminons par l’exemple instructif du chanteur Massy, signalé une seule fois, le 4 novembre 1782 : cet inconnu jouait à Nantes en 1771 (Livret d’Horiphesme) ; c’est probablement lui qui débute à la Comédie-Italienne comme basse-taille, le 3 mai 1773 (Reg. Op.-Com., n° 5) et qu’on retrouve encore à Bordeaux au début de 1775 (Arch. Com.-Fr., Conflits prov.). En 1780 et 1781, un Jean-Louis-Noël Massy dirigeait une troupe circulante, dont le passage est noté, à deux reprises, sur les Registres de Police de Nevers. Le renseignement nouveau, d’apparence minuscule, recueilli par M. Vallas fait donc un peu plus de lumière sur la carrière d’un comédien qui ne fut peut-être pas tout à fait négligeable.

Ainsi, d’effort en effort, nous parviendrons à mieux connaître ces artisans de notre vie théâtrale française. Quand nous pourrons jalonner un nombre suffisant de carrières comiques, il nous sera plus facile de retrouver les documents révélateurs qui se cachent encore au fond de quels registres de police, de quelles minutes notariales ? Alors nous pourrons faire pour d’autres villes ce que M. Vallas vient de faire pour la sienne. Ce qu’il a trouvé n’est pas toujours édifiant, bien que, parfois, je me sente porté à juger les faits et les gens avec plus d’indulgence que lui ; mais, du moins, ce monde comique lyonnais revit sous sa plume. Son beau livre nous montre ce qu’on pourrait obtenir dans cet ordre de recherches et nous fournit, par sa précision méticuleuse, des facilités nouvelles pour les poursuivre. Qu’il en soit doublement remercié.

M. Fuchs.