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Die Theater Wiens, t. II, Anhang, p. V, n. 10), tandis qu’un Restier fait partie de la troupe Rosimond à Genève en 1766-67 (Kunz-Aubert, Spect. d’autref., p. 43). Ensuite on perdait la trace, car le maître de ballets et la dame Restier qui dansent à Nantes dans Horiphesme ou Les Bergers, en 1771 (Livret Bib. Opéra) me paraissent différents des précédents. Or, M. Vallas découvre un Restier à Lyon en 1772, 1776, 1779, et de 1782 à 1788, à peu près sans interruption. Que nous fait-il connaître ainsi : la fin d’une carrière ou l’histoire d’une famille ? Impossible de se prononcer encore, mais cela ne diminue en rien la valeur de ses trouvailles.

Il en est dont un chercheur moins averti ferait moins de cas, et qu’il mépriserait peut-être. Lourde faute que notre auteur s’est bien gardé de commettre : qui peut dire si le pauvre petit anneau qu’on ne daigne pas ramasser ne permettrait pas de ressouder une longue chaîne ? Mlle La Châtaigneraie, signalée en 1758-88 dans la troupe de Collot d’Herbois, avait joué en mars 1777 à Rouen (Arch. mun. Brest, ii 18, liasse 33, n° 14) ; elle avait reçu, probablement au cours de l’été de 1779, un ordre de début à la Comédie Française (Arch. Nat., O1 844, n° 154) ; en quittant Lyon, elle fut engagée à Marseille, où elle était encore le 27 mai 1789 ; c’était une actrice fort estimée dans les reines et les mères nobles. La dame Valville, qui est à Lyon le 14 août 1781, est sans doute la femme du collaborateur de la Montansier, le chef de troupe Valville, qui se trouvait précisément à Mâcon pendant le premier trimestre de la même année (Arch. mun. Mâcon, FF 57, p. 27 v°). Elle devait avoir au moins une trentaine d’années alors, puisque son fils et sa fille étaient déjà en âge de jouer des rôles d’enfants (Arch. Dép. Somme, C 1551) ; c’est probablement la même qu’on retrouve à Lille en 1783 (Lefebvre, o. c., t. II,