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louée en totalité à M~ Clairon, qui en sous-louait un appartement à Marmontel. Au début de 1773, la Clairon chercha à céder son bail, et trouva amateur dans la personne de M. d’Héricourt, qui, en outre, lui acheta son mobilier. Cette cession obligea Marmontel à quitter les lieux.

« Dans cinq lettres autographes de la Clairon relatives à cette affaire (17, !9, 22 janvier, 13 février et 5 mars 1773), la première, originairement close par un cachet de cire rouge, aux initiales C. L. (Claire Legris), est datée « de la rue du Bac, à côté de l’hôtel de MalHy c’est la maison Girard. Mais, cinq jours plus tard, la Clairon a quitté cette demeure et loge, dans la même rue, à l’hôtel de Valbelle. « Quatorze autres lettres, adressées également à Adam (t773-t774) sont jointes à celles-là onze émanent du nouveau locataire, M. d’Héricourt, une de sa femme, une de Marmontel, et une dernière d’un docteur Petit, qui donne l’adresse d’un apothicaire de la rue Saint-Paul, fournisseur des meilleures bougies. Les lettres de d’Héricourt et de sa femme réclament des réparations avec une patience inlassable et une exquise politesse, témoin ce post-scriptum « Vous m’avés fait espérer que vous viendriés manger ma soupe pouvés-vous me faire cet honneur dimanche prochain ? ». La lettre de Marmontel, à la veille de déménager, demande au gérant s’il veut garder les deux cheminées de pierre qu’il a substituées à deux mauvais chambranles de bois.

« Cette correspondance est conservée aux Archives nationales, sous la cote 1058 des archives de l’étude G. » E. CoYECQUE.