Aller au contenu

Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 3, n°1-2.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

–24–

après la quinzaine pascale, ils jouent à Toulon et Marseille. Le 16 juin, ils repassent par Aix, en route vers le nord vers la fin de juin ils jouent &DIion(~p.2!Oet~.p.I)5).

Quel chemin ont-ils suivi pour venir de Bretagne jusqu’aux bords de la Méditerranée ? Sont-ils revenus en Belgique, après leur tournée dans l’ouest, puis repartis pour un nouveau voyage ? Dans ce cas on s’expliquerait mal qu’on ne retrouve aucune trace de leur retour, soit par la Picardie, soit par la Champagne, et qu’on ne trouve pas trace non plus d’un double passage à travers la France orientale. Je croirais donc volontiers que Bernardy n’a fait qu’une seule tournée. Mais dans ce cas deux hypothèses peuvent être envisagées ou bien, en remontant la Loire, il a gagné la Limagne et le Velay, ou bien il a traversé la Vendée, ou le Poitou, la Guyenne, et peut-être le Béarn. C’est l’hypothèse la plus vraisemblable néanmoins on peut lui opposer une objection assez grave Bernardy a mis au maximum une douzaine de jours pour faire les quelque cinq cents kilomètres qui séparent Aix de Dijon donc il n’a pas pu s’arrêter souvent. Pourquoi aller si vite, sinon parce qu’il était déjà passé par là ? Mais combien de fois aurait-il pu s’arrêter ? Lyon paraît avoir été jalousement fermé aux comédiens nomades restaient donc en tout quatre stations possibles Avignon, Valence, Mâcon et Chaton-sur-Saôno Bernardy a fort bien pu ne pas s’arrêter dans les deux dernières villes parce qu’il se proposait de séjourner en Bourgogne il est encore à Dijon en septembre (1, p. ) )5) il a donc pu ne donner qu’une ou deux représentations en cours de route.

Et après Dijon ? Nous savons seulement que Bernardy et ses petits comédiens sont revenus à Bruxelles pour le carême de 1780. Deux routes pouvaient les ramener l’une par la Champagne et le Cambrésis, l’autre par la Lorraine et le Luxembourg voire même par la route Besançon, Strasbourg, Metz. La seconde me paraît plus vraisemblable. En effet Bernardy va faire une dernière tournée dans le nord de la France il ne doit donc pas avoir défloré le succès final par une exhibition prématurée. Malheureusement nous n’avons sur les dernières années de ta troupe que des renseignements aussi décousus que sur les autres. Repoussé de Bruxelles, où l’archevêque de Malines vient d’interdire les troupes d’enfants, (d, p. 303), il loue, fin avril sans doute, la salle de Passy mais, le 4 juillet 1780, il demande l’assistance des Comédiens Français pour arbitrer un procès dans lequel cette location l’a engagé c’est là tout ce que lui a rapporté sa malheureuse initiative il ne fait pas la moitié de ses frais. La Comédie-Française paraît être restée