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Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 3, n°3-4.djvu/29

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quelques-uns sont déjà disparus. Cette réunion intime, que M. Charléty, recteur de l’Université de Paris, avait bien voulu honorer de sa présence, fut présidée par M. le Doyen F. Brunot, qui présenta ces enregistrements, en sa double qualité de président de la Société et de fondateur des Archives de la Parole. Ce fut, pour les oreilles attentives, une révélation que cette audition de voix célèbres, dépouillées des prestiges du costume, du geste et de la mise en scène il apparut aux yeux de tous qu’une révision des valeurs, un reclassement des réputations scéniques s opéreraient sans doute, grâce à ses précieux documents phonographiques dont notre savant maître nous retraça l’histoire. Nous sommes heureux de constater, sans fausse modestie, que cette réunion a laissé un bon souvenir aux assistants une seconde tentative est à l’étude pour l’automne prochain, et nous serons vivement reconnaissants à tous ceux de nos amis qui voudront bien nous adresser leurs suggestions à ce sujet.

CONGRÈS DES SOCIETES SAVANTES. Notre Société a été représentée au congrès de Lyon (23-26 avril 1935) par MM. H. Chenu, membre du Comité, et Fuchs, secrétaire. Le premier a fait une communication sur l’installation matérielle du théâtre d’Amiens, le second sur Gallier de Saint-Gérand, directeur privilégié des spectacles de Bourgogne. Nous regrettons bien vivement que l’absence de M. Auguste Quesnot, de Dieppe, et un ordre du jour quelque peu changé n’aient pas permis la lecture d’une intéressante communication Gens de Dieppe et comediens sous Louis Â’ M. Quesnot, qui nous avait fait l’amitié de nous communiquer ses notes, a découvert dans les archives municipales des indications du plus haut intérêt sur lesquelles nous nous proposons de revenir très prochainement.

Le mercredi 24, dans l’après-midi, les congressistes visitèrent, par un temps épouvantable, hélas, les fouilles du théâtre de Fourvières, dont la scène et un important secteur de gradins sont à l’heure actuelle dégagés on travaille également, avec une patience et une ingéniosité admirables, à reconstituer le pavement de marbre de l’orchestra. Nous espérons aussi pouvoir parler plus longuement de ce curieux monument, qui a été l’objet de longues controverses.

Le soir, représentation de Guignol, avec une délicate et savante causerie d’un éminent folk-loriste lyonnais, Mgr Lavarenne. Guigno), dit-il, c’est l’éternelle marionnette qu’on trouve même chez les peuples qui n’ont pas eu de théâtre il correspond au besoin qu’éprouve l’homme de se chercher lui-même, même dans une poupée.